We’ve updated our Terms of Use to reflect our new entity name and address. You can review the changes here.
We’ve updated our Terms of Use. You can review the changes here.

Animaux Noirs

by Esker Mica

/
  • Streaming + Download

    Purchasable with gift card

     

1.
Péribonka 01:23
2.
ci-gît un lieu pour prendre son élan pour traquer tous les cerfs volants les voleurs d’oiseaux ont semé du vent   leurs appeaux sanglants  imiteront nos chants leurs fusils sont chargés et nous sommes saab griffons vivants tu sais, les grands vents gueulent blanc  l’attaque est notre meilleure défense    le vent est canidé pour l’homme infanterie fantôme  nous mord en continuum nous mord jusqu’au sang   le Noroît cherche des pentes mi-caribou mi-tank en barrage Manic cède défonce nos tympans  sa hargne à l’encre froide  ø ¨  crache Edda Heimskringla mais tomberont ces rois tomberont les rois  mais l’horizon se fend  se fend façon Fontana lâche sur nous  chiens enragés chiens ouragans tu sais les grands vents gueulent blanc on se voit on ne s’entend pas tu sais les grands vents gueulent blanc je sais les grands vents gueulent blanc mais reste droit
3.
Désormais 02:42
j’ai les mains au sol un genou déposé mes veines imitent les racines sève + hémoglobine  cachés dans les nuages de grands concordes chargés de rage je garde pour mes tempes de lointains romans immenses leurs attentats enduits de silence me font voltigeur ganté d’essence il faut tout écobuer tout écobuer je me suis déposé en bombe t’as tout désamorcé au fond de tes mains j’ai vu des voiliers si tu savais comme ils peuvent naviguer 
4.
à l’assaut du sens des vagues de la cime indécise du large qui brode sa lumière en cervidés de phosphore  qui poussent l’automne avec effort pour que s’ouvre le décor et ses voies navigables  tu peux lancer contre le ciel des galets que la mer en deux temps lègue et revêt  nous serons debout à ramer contre le temps l’estuaire  son coeur obsédant  il reste bien une vague idée de dune de bivouac d’abri de fortune pour que s’ouvre le décor et ses voies navigables apporte tes croquis du nord tous tes crayons bleus de loin je préfère fuir mon pays de ponts effondrés chanter à la hache un nouveau territoire et ses chapelets de mers égrainés  à l’aviron nous ramerons en criant: merde aux sémaphores et même si le vent est muselière merde aux drapeaux merde! aux sémaphores inspire comme un cri le delta navigable mesure de tes bras la distance effrénée de l’écho
5.
Willie 05:21
qu’il est long le chemin tapis noir sur des kilomètres le parc national, fendu en son centre le trait est précis incision au coeur de la nuit mon moteur n’est que rumeur si peu de chevaux dans ma 5 Renault.  Willie, oh Willie je me répète Robert Frost: «The woods are lovely dark and deep   But I have promises to keep   And miles to go before I sleep   Miles to go before I sleep» j’ai enfoncé ta cassette cogné des clous avec ma tête la nuit dans le pare-brise c’est vrai ressemble au fond des mers où je serai poisson-lanterne requin-marteau  gueule ouverte, phares sur les hautes je mange les pointillés de la route je pense à Robert Frost je pense à toi Willie, oh Willie le tape-cassette a mangé le ruban comme on mange sa ceinture de cuir lorsque perdu dans la forêt  ta voix s’est tordue ton cheval est devenu fou j’ai ouvert la radio bande AM ne pognait rien tout ne faisait que gricher gricher   le bruit que ferait une tempête de neige si elle pouvait crier tout ne faisait que gricher  mais la nuit sait que le bruit est un refuge mais le bruit sait que la nuit est un refuge alors la tempête se tait
oh Willie, oh Willie
6.
oh, devant l’ours je ne saurai que faire me jeter au sol faire le mort temporaire oh, devant l’ours mon corps figé par la peur moi le migrant de miel au pays des prédateurs et si contre moi il se faisait les griffes écrivait son roman morcelé d’ifs  sans aka ok  c’est bon je suis k.o. l’ours t’auras ma peau jamais j'aurais voulu surprendre le roi dans un grand face-à-face parfumé d’effroi (la voix fredonne pour se calmer)  et si la mort m’embaume et m’enlace? et si sur ma nuque t'écrivais des préfaces tous tes djabs de mélasse (la voix fredonne pour se calmer)  mais il est trop grand trop affamé  1 coup et en 2  je suis brisé je ne peux le descendre, l’abattre puis me dire coupsdepiedcoupsdepiedcoupsdepiedcoupsdepied et si contre moi, il se faisait les griffes écrivait son roman morcelé d’ifs  sans aka ok  c’est bon je suis k.o. l’ours  t’auras ma peau tu peux m’arracher l’âme  & ses points de suture  tu l’auras mon portrait  dents salive et morsures  sans aka  ok c’est bon je suis ko l’ours, t’auras ma peau c’est clair, t’auras ma peau...
7.
tu m’as filé ton haleine de cuivre planté en coulisse un trombone au sternum  je tente de rester droit devant  mais crains les dérives depuis toi je tangue comme un métronome  pourquoi j’ai ton exacto dans l’estomac pourquoi ton compas se trouve dans mon plexus chaque fois que j’avance vers toi dans tes quartiers  toutes les cheminées   crachent de la fumée crachent cumulonimbus  la nuit à l’oreille tu me chuchotes des funérailles  me parles d’accidents où tous les trains déraillent à l’aube me consolent les fantômes de la Station Laurier ils me disent que le vent peut tourner que mes deux mains sur toi bientôt pourront s'avancer qu’en train féroce sur toi je peux me ruer et de proie devenir le prédateur / j’extirperai les échardes sur la peau de mon âme déferai tous les noeuds, éteindrai toutes les flammes viderai ton briquet de peur me talquerai les mains te donnerai rendez-vous sur le lac là où mon regard porte je comprendrai que la faux à ta manche c'est du toc  on se retrouvera sur glace mince sur vieux planchers d'hiver froid qui grincent la tourmente aux tempes  je jetterai les gants  te déjouerai en Jagr te ferai voir ton sang te casserai dessus tous mes bâtons de hockey t’offrirai un fracture du crâne une commotion à célébrer  et te dirai te répéterai à en pleurer que plus jamais je ne t’embrasserai ne t'embrasserai  l'angoisse  jusqu’au moment où un trou dans la glace comme une fenêtre qui montre ses dents qui me fera deviner que c’est toi qui est passée dedans je t’aurai vaincu l'angoisse
8.
Laurentie 04:28
…cachette dans le noir, les pétards à mèche, les jujubes en forme de baleine, les poissons à la cannelle, un tour du bloc, des casse gueules, une chute en vélo.  une gomme au savon, framboise bleue, une pomme verte, un lait au chocolat, le slap shot d’Al McInnis,  une porte de garage et par la vitre traverser les pinèdes... au coin de la rue un rectangle à l’équerre  un angle aigu  fleuve et rivière toi à vélo inaperçue  Laurentie  …les Atome 2B,  la chaîne de trottoir à la fraise, passe le laitier, saigner du nez sur la neige, les fourmilières, ta soeur, le karaté, mon xylophone, tes animaux de compagnie, la gouache, la flûte à bec, la moutarde baseball, Tim Wallach, et passent les hérons, passent les comètes… au coin de la rue un rectangle à l’équerre  un angle aigu  fleuve et rivière toi à vélo inaperçue  Laurentie  les maisons de mon enfance se sont effacées les gens sont disparus je cours les retrouver retrouver tes lèvres sucrées  au coin de la rue inaperçue Laurentie au coin de la rue un rectangle à l’équerre  un angle aigu  la pellicule prend la lumière toi à vélo inaperçue Laurentie
9.
Monoxyde 04:43
tu crois que tout se tait que tout s’endort qu’avec la nuit tout tombe raide mort tu tournes autour des vautours pour qu'ils luxent, scient, forent et épuisent tout tu détournes les polygraphes pour qu’ils affluent en masse étanchent leur soif tu mets la table pour les incendies des nappes et de tous les puits mais dis-moi pourquoi tu veux piocher pour des éclisses quand droit devant toi l'Arabie du vent en vain prie pour des hélices quand sur la ligne de front dérivent animaux de pétrole droit devant toi la Laurentie a le dos large et elle pourrait s'écrouler mais tu sais on soignera pansera un jour ces perfides blessures on sera Nouvelle Norvège on aura trouvé notre envergure mais tu sais on soignera pansera un jour ces perfides blessures inutile de montrer les dents, il faut passer à la morsure vois, à notre peau blanche à nos lèvres rouges qu’ici tout est monoxyde et la marée rouge et noire ses offrandes contre fleuve formaldéhyde t’es aveuglé par l’éclipse du sol et depuis tout est monoxyde la Laurentie dis-moi t’en fais quoi si la coque se perce se disperse qu’éclatent sur nous les artères et se détournent les fleuves les rivières que les biopsies boréales nous disent que le feu est partout dans la moelle et qu’Ali le Chimique nous envoie trait oblique droites sur droites polysémiques père de la république des géphyrophobes entends-tu la matière grise? du béton qui tombe? entends-tu les harfangs de pétrole? le chant fou braque des grands cygnes noirs ? à la prochaine radiographie cancer des eaux au fond des puits en Joconde tu souris aveuglé par l’éclipse du sol... tu sais si je prends ma tête à deux mains c’est que je suis obsédé par la longueur de ton hiver je sais tu voulais prendre ton volant à deux mains écoute-moi décélère tu conduis à tombeau ouvert
10.
1. les sturnidés font des algorithmes  nous donnent l’idée  de partir soudainement de s’enfuir tambour battant  jouer à la marelle sur les Aléoutiennes à la marelle  avec ta main dans la mienne partir sur des bateaux hallucinés sur les ports de ta peau suivre l’odeur des arbres sucrés suivre la nuit  vodka + tia = russe noire éviter les balles perdues  des chasseurs 2. pourquoi trouer le ciel à la carabine les oiseaux de fiel que doucement tu décimes t'avais qu’à nous attraper avant avant pourquoi trouer le ciel à la carabine tu sais l'irrévérence parfois est légitime  t'avais qu’à nous attraper avant avant on va te lancer des crayons de bois à la rétine si t’en veux encore on visera la carotide t’avais qu’à nous attraper avant avant.  pourquoi trouer le ciel à la carabine 3. pays dans l’imaginaire  pays hanté par la peur  taillé dans la bruine à l’aiguille cloue les monarques  qui te disent que tu ne peux tenir droit.  retrouve la mémoire retrouve le courage retrouve l’échine pour vaincre partout les fauves qui gardent leurs griffes juste pour toi  gare à l'extinction à la dilution gare à la fatigue  je pars sans un mot c’est vrai mais partout où j’irai je penserai à toi

credits

released April 24, 2012

Esker Mica:

Yannick Gingras
Jean-Frédéric Hénault-Rondeau
Jean-François Laurin
Jean-François Larouche
Jean-Philippe Payette

Prises de son:

Matthieu Gratton
Julien Fortin
Sébastien Hénault-Blanchard


Mix: Ryan Battistuzzi
Matriçage: Harris Newman
Art: Pierre-Yves Girard

license

all rights reserved

tags

about

Esker Mica Montréal, Québec

contact / help

Contact Esker Mica

Streaming and
Download help

Redeem code

Report this album or account

If you like Esker Mica, you may also like: